Le malheur qui tombe sur nos frères chrétiens de Syrie, dans l’insouciance générale, est douloureux et affligeant.
Nous en sommes au point d’accepter l’inacceptable, avec pour seule lueur l’espérance de la foi.
Nous en sommes au point de devoir suer du sang, tout comme le christ l’avait fait avant nous au jardin de Gethsémani, tant sa prière était empreinte des malheurs de l’humanité…
C’est triste, absurde et désespérant à première vue, mais c’est le chemin indiqué par le Christ.
Nous devons prendre ce chemin, avec l’espoir de la résurrection, et la conviction qu’au bout du compte, l’ensemble de cette vie est peu de chose, que la mort dans la foi est le vrai départ de la vie éternelle, dans la vérité et la joie…
Que pouvons-nous faire à part prier, espérer, accepter sans désespérer, et sourire à la mort en pensant au Christ en gloire ?
Sommes-nous à la hauteur de St Ignace qui partait joyeux vers la mort, uniquement parce que celle-ci se faisait au nom du Christ ?
Ou sommes-nous plus humblement perdus, avec comme seul espoir, comme seul radeau, comme seul lueur, notre foi en Dieu?
Nous sommes en tout cas bien obligés de reconnaître que cette vie perd son sens, et sans pour autant désespérer, réaliser intimement que tout le sens est ailleurs, plus exactement en Christ…
Le Christ lui-même a demandé à Dieu d’éloigner de lui la coupe, mais il l’a bue…
Nous en sommes là, et que Dieu dans toute sa sagesse, son amour, et sa compassion nous vienne en aide…
Assis dans notre confort, nous prions Dieu pour nos frères syriens, des frères martyrs, qui meurent pour nous…
Que Dieu nous pardonne nos faiblesses, qu’il nous donne la lucidité de connaître sa volonté et la force de lui obéir…
Pardonnez-moi mes frères de Syrie, pardonnez-moi mes frères chrétiens, et prions pour la Syrie.
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