
Aujourd’hui nous célébrons la fête de Noël.
Une fête incroyable, une fête magnifique, une fête cosmique et même surnaturelle.
Pour comprendre la portée infinie de Noël, il nous faut revenir sur le sens chrétien de la création.
Avant toute création, le Dieu trinitaire, Père Fils et Saint Esprit, était tout en tout.
Le Dieu Amour décida de créer un tout autre que lui.
Or, rien de ce qui existait ne pouvait exister hors de Dieu, et tout ce qui était hors de lui relevait forcément du néant.
Dieu créa donc l’univers à partir du néant.
Tout dans l’univers était magnifique et glorifiait le créateur. Comme il est dit dans le livre de la genèse, Dieu trouva que cela était bon.
C’était le paradis, le jardin d’Eden !
Au sixième jour, Dieu créa l’homme à son image, plus précisément à l’image du Logos, le fils, deuxième personne de la trinité.
C’est à l’homme, et à lui seul que Dieu donna une partie de lui en y mettant son souffle.
Par conséquent, l’homme du paradis, le premier Adam, était l’unique créature possédant cette propriété Divine qu’est la liberté.
Créé à l’image de Dieu, l’homme était donc libre de ses décisions.
Dieu lui donna pour consigne de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Au paradis, la seule chose qui différenciait Dieu de sa créature, était la conformité que l’homme se devait de garder vis à vis de son créateur, car c’est de lui qu’il tirait toute son existence.
Mais l’homme décida de désobéir à Dieu.
En mangeant de l’arbre, il acquit la connaissance du bien et du mal, tout en ayant la liberté de choisir le mal.
Ce qu’il fit…
C’est ainsi que l’homme commit le premier mauvais usage de sa liberté.
En pensant qu’il pouvait faire sans Dieu, l’homme préféra vivre pour lui-même, au lieu de vivre pour Dieu.
En contrevenant à cette seule et unique recommandation, dont l’objectif était pourtant de le protéger de lui-même et de le conserver dans la grâce Divine, l’homme se coupa de la source de sa vie, ce qui l’amena tout naturellement à la mort.
C’est ce qu’on appelle le pêché originel.
Depuis, et durant des millénaires, l’humanité a connu les guerres, les souffrances, la dégradation des valeurs, les mensonges, la dureté du coeur, toutes les formes de déchéance et la mort.
À ce stade, Dieu avait deux choix : celui de laisser l’humanité aller à sa perte et disparaître, ou bien aller la chercher là où elle se trouvait, c’est à dire dans un état morbide et mortel.
En réalité, pour le Dieu amour la question ne se pose même pas. Il décida de sauver l’homme en lui redonnant la possibilité de s’unir à lui, de retrouver ainsi la vie et de vaincre définitivement la mort.
C’est la voie du Salut qui nous est venue par Jésus-Christ.
En s’incarnant, l’impensable a eu lieu : Le Dieu inconcevable et infini est devenu homme, tout en restant Dieu.
Il s’est dessaisi de sa divinité aux yeux des hommes et est apparu comme un enfant, semblable aux hommes en toute chose, sauf le pêché.
Il a eu besoin de manger, de se vêtir, de grandir, de devenir adolescent puis adulte, de vivre et d’obéir à ses parents comme tous les hommes.
Il a vécu en homme parfait, un homme sans le pêché originel, c’est à dire un homme qui fait toute sa joie en faisant toute la volonté de Dieu.
Par son exemple, il a redonné aux hommes leur fonctions de rois, de prophète et de prêtres.
En étant le roi, spirituel et non terrestre, qui a vaincu tous les vices : l’orgueil, le pouvoir, la luxure, la convoitise, le mensonge, l’hypocrisie…
En étant le prophète qui connaît la volonté du Père et qui, par la puissance Divine, a relevé les paralytiques, guéri les aveugles et ressuscité les morts.
En étant le prêtre qui offre son propre corps et son propre sang, pour sceller une nouvelle alliance d’éternité entre Dieu et les hommes.
Le Christ-Dieu a dit qu’il était le chemin, la vérité et la vie.
Il est en effet le chemin de lumière qui nous mène à la Vérité qui est Dieu le Père et qui nous donne la vie, par la possibilité que le Saint-esprit puisse de nouveau se poser sur nous.
Le vivant a visité notre humanité, puis en tuant la mort qui dans les enfers n’a pas eu d’effet sur lui, il nous a donné la vie.
Comme Dit Saint Irenée de Lyon pour qualifier cette merveilleuse fête, Dieu est devenu homme pour que l’homme devienne Dieu.
La divino-humanité de Dieu que nous célébrons à Noël ouvre la voie à l’humano-divinté de l’homme que nous célébrons à Pâques.
En ce jour saint, Dieu s’est fait enfant pour nous ramener comme des enfants dans les bras du Père.
Quelle joie et quelle merveille à nos yeux !
Gloire à toi notre Dieu gloire à toi
Joyeux Noël !
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