Pas besoin de revisiter l’histoire. Pas besoin de faire un concours de la plus large croix, ou la plus rutilante des statues. Pas besoin de devises calligraphiées, ou de discours grandiloquents auxquels les orateurs eux-mêmes ne croient pas. Pas besoin de la ligue de superhéros, respirant à peine dans leurs cravates trop serrées.
Pas besoin de brouhaha, masque de fumée, incantations tonitruantes, pour cacher l’évidence au peuple maronite.
Car le croyant maronite est l’adepte d’un saint ermite, qui a résisté, sa vie durant, à la vacuité de la vision futile, à l’avidité des sociétés mercantiles et à la violence des hommes serviles.
Ce saint patron est lui-même l’adepte du Christ, dont il est devenu l’ami, en imitant sa vie de dénuement et de prières instantes pour le genre humain.
C’est donc tout naturellement que le maronite se réfère à la parole du Christ pour se reconnaître en tant que maronite véritable.
Or le Christ a dit : « L’arbre se reconnaît à ses fruits » et quand l’on considère les fruits de nos dirigeants, tout au long des dernières décennies, on ne constate que des moissons pourries et des saisons de misère.
Nombreux parmi eux ont cru qu’il suffirait de faire mousser les mérites et les luttes d’un prélat décédé, pour masquer leur échec à réunifier le pays et leur propension à remplir leurs poches.
Comme s’ils s’évertuaient à enjoliver un mérite auquel ils n’ont nullement participé, dans l’espoir de redorer leur blason.
À croire que les politiciens, devenus miraculeusement hommes d’Église, prennent le peuple des maronites pour un peuple de marionnettes.
Mais le peuple qui souffre fait la part des choses et n’accorde aucune crédibilité à ce marché de dupes.
Alors, gare à vous, hordes de manipulateurs, c’est probablement votre dernière mise en scène.
Bientôt arrivera le jour où les marionnettes couperont le fil.
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