Il y a ceux qui sont partis et ceux qui restent. Ceux qui ont payé de leur vie et ceux qui récupèrent du crash-test.
Face à la crise sanitaire mondiale, l’intelligentsia mondialiste s’est désintégrée.
Des soucoupes d’intra-terrestres, nommées les Covid-19, ont assailli la planète.
Durant les semaines et les mois de confinement, nous avons largement eu le temps de revenir sur notre vie d’avant, et celle d’après.
Au cours du combat contre le virus, nous avons prétendu tout faire, mais qu’avons-nous fait ?
Qu’avons-nous gagné en voulant tout préserver ?
À quoi nous servait la santé tant que nous étions enfermés ? Où se situait notre bien-être quand nous ne pouvions plus respirer ?
Pour sauver nos aînés on les emprisonnait et pour protéger nos enfants on les bâillonnait.
Et nos vies d’avant le Covid que valaient-elles ?
Que nous apportaient nos déplacements frénétiques, nos voyages insensés, puisque nous ne prenions plus le temps de les apprécier ?
Happés par le brouhaha de nos vies déchaînées, nous n’entendions plus le silence, nous ne savions plus écouter.
Notre âme ne souhaitait plus le bonjour, quand notre bouche l’articulait.
À quoi nous servaient toutes les marchandises que l’on consommait, comme des lamantins apathiques ou des vaches à lait ?
Et tous les gadgets d’Amazon Prime que l’on attendait, en provenance de pays pauvres et surexploités ?
À quoi servaient les deadlines, les nuits blanches, les conférences acharnées, quand nos enfants ne demandaient qu’à nous enlacer ?
Nous ne savions plus prendre le temps, c’est lui qui nous prenait.
Nous ne savions plus vivre simplement, nous ne savions plus rêver.
Les échéances saturaient le temps, nous tiraient par le bout du nez.
Voilà que paradoxalement, nos vies escamotées, par un clash sanitaire mal négocié, nous renvoient en pleine figure, le sens de notre destinée…
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