Ils sont nets, ils sont clairs
Comme le gel par un temps d’hiver
Leur suffisance feutrée prospère
Ils répondent aux derniers critères
Ils se ressemblent à un point
Que toute fantaisie s’efface
Dans leurs costumes mitoyens
Où chacun sauve la face
Les rituels se répètent
Pour conserver l’espèce
Ils débitent des sornettes
Sans remord ou finesse
En plein jour le cynisme s’impose
Leur must est un malheureux qui expose
Sa détresse ou son âme en pleurs
Sur la webcam d’un ordinateur
Prisonniers du mot, prisonniers du moi
Ils se gavent de maux pour être en émoi
Plus les années passent et plus ils déclinent
Comme une herbe grasse, sans racines…
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