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Lettre à un inconnu…

Je t’aime toi qui me lis, je vois un peu de toi
Je sais bien que tu vis et respires comme moi

Tu assistes tous les soirs dans le calme de ton lit
Aux facéties de l’espoir qui invente ta vie

Dans ton for intérieur, un évènement précis
Ravive la moindre peur, exalte la moindre envie

Je t’aime toi qui me lis, je ressens dans les airs
L’effluve de tes soucis saisir mon atmosphère

Bouillonnements multiples d’une nature humaine
Qui coule indicible dans une même veine

Je t’aime toi qui me lis, je sais que tu partages
La lourdeur des non-dits, les drames en héritage

Nos heures sont des rengaines, des pages éparpillées
Saturant nos antennes, se partageant nos idées

Je t’aime toi qui me lis, vois-tu je reconnais
L’invisible infini, intime et partagé

Je sais quand tu souffres et quand tu souris
Quand le soir te couvre, dans le noir j,e prie

Je t’aime, devrais-je t’étonner, humain inconnu
Nous sommes tous des nouveaux-nés une fois mis à nu

Published inPOÈTOLOGUE

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