Lorsque les hommes évoluent en société, ils ressentent le désir impérieux de briller. Ils sont obsédés par l’étalage de leur grande humanité…
En réalité, ce n’est pas là que se place le salut de l’homme. L’homme a plutôt besoin de renoncer aux fastes de son humanité, pour être en mesure de se diviniser, tout comme le Christ a dû renoncer à sa glorieuse divinité, pour être en mesure de s’humaniser…
L’union de la nature divine à la nature humaine, en soi inconcevable, n’a pu se faire qu’après la kénose du Christ, c’est-à-dire son renoncement à la gloire de sa divinité. Tel est le mystère de l’humilité de Dieu…
Le Christ qui est le Dieu infini et inconnaissable, s’est vidé de lui-même, afin de pouvoir s’humaniser et se faire connaître des hommes, comme étant celui qui est « doux et humble de cœur ». Tel est le mystère de l’amour de Dieu…
Réciproquement, et ce depuis la résurrection du fils de Dieu devenu homme, l’homme qui aura renoncé à l’orgueil de sa nature, sera en mesure de recevoir l’Esprit-Saint de Dieu…
Le sens de l’humilité réside dans cette attitude de renoncement à soi, par amour pour Dieu, afin de faire la place à l’Esprit de Dieu pour nous rétablir dans notre humanité véritable.
L’humanité véritable est donc cette humanité déifiée, par la grâce de l’Esprit, dans l’obéissance au Père, à l’image du Fils, vrai Homme et vrai Dieu.
C’est par l’humilité, que les paroles du Christ prennent tout leur sens, quand il proclame : » les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers »…
Be First to Comment